Ce n'était pas un jour ensoleillé, tant mieux. Le soleil avait un don pour nous faire remarqué, nous les vampires, et je n'aimais pas voir ma peau scintiller. JE me trouvais ridicule et cela n'allait pas avec ma personnalité sombre, alors pourquoi était-on foutu ainsi ? Je me le demandais souvent. Mais pour le moment, tout était gris et je me baladais dans le calme des montagnes. J'aimais ce silence qui régnait, j'avais appris à l'apprécier bien plus que les guerres qui régnaient chez nous, dans notre futur, notre vie à nous, pauvres âmes perdues ici par je ne sais quelle magie ! J'aimais ma vie moi... Je pouvais tué qui je voulais, comme je le voulais. Mais ici, il paraît qu'il y a des règles... Cela faisait bien longtemps que nous n'avions pas entendu cela et je n'étais pas fan, j'aimais dévorer qui je voulais, à mon rythme. La castration était telle que je m'affamais.
Me repliant sur un versant, j'aperçus des campeurs. Pauvres inconscients... Ils allaient se faire dévorer, c'était plus que certain. Je m'approchais donc sournoisement, discrètement d'eux, puis, dans un grognement sonore m'emparais d'un des deux hommes près de moi pour lui planter mes dents dans la gorge. Sentir ses veines se vider de leur sang et les battements de cœur s'estomper m'étaient jouissif, tout autant que le sexe. L'autre homme s'était caché mais je pouvais le sentir. Un coup de feu retentit et je me retournais. Il essayait de me tirer dessus. JE le rejoins rapidement et lui brisait son fusil.

- On ne joue pas avec le feu quand on ne sait pas faire. dis-je d'une voix maligne.

Je tendis ma maint, paume en l'air et une boule de feu de créa. Ce pouvoir, je l'utilisais souvent, j'étais un briquet ambulant oui. Un zippo comme le disait souvent une jeune demoiselle rencontré quelques semaines auparavant. Et oui, et le feu, ça brûle, alors je posais ma main contre l'homme qui ne tarda pas à d'enflammer. J'eus le temps de le mordre, le temps que le feu se répande autour de nous. Je ne craignais rien dans les flammes, certainement le seul vampire à pouvoir résister au feu. Et j'aimais ça...

Après ce délicieux repas, je décidais de continuer ma route tranquillement, époussetant mes vêtements pleins de cendres. J'avais une allure plutôt calme, nul besoin de courir à une vitesse folle quand on veut savourer le silence de la montagne. Je marchais donc tranquillement, digérant mes campeurs, quand j'entendis un bruit, beaucoup plus loin. Je me stoppais un instant pour évaluer la provenance de ce bruit et identifier s'il était humain ou non. Un cri se fit entendre et je repris ma course pour aller voir ce qu'il se passait d'étrange de l'autre côté du versant.

Je suivais le cri qui venait de retentir jusqu'à passer de l'autre côté du versant. De là, j'avais une vue presque dégagée et ma vision me montra un ours énorme. Ce pourrait-il qu'il s'adonne lui aussi à une partie de chasse ? Hum... Si l'humain qu'il traquait était à mon goût, l'animal passerait un mauvais quart d'heure, afin que je puisse me délecter du sang de la personne. J'accourais donc un peu plus près, entendant soudain un cœur qui battait. Ce cœur... Il avait une rapidité certaine mais l'on sentait bien sa faiblesse malgré tout. J'étais certain que c'était mauvais signe. Je savais reconnaître un battement de cœur entre milles, je retrouvais souvent mon amie Autumn de cette manière là, bien plus efficace qu'un téléphone portable.
Je m'arrêtais sur un roche au-dessus de l'humaine et l'observais. L'ours m'ayant vu ne bougeait pas non plus, redoutant certainement ma présence menaçante. Je reconnu alors l'odeur d'Elisabeth. Dieu qu'elle sentait bon, en particulier avec le sang que j'entendais battre dans sa gorge. Elle avait peur et j'adorais ça. Mais je refusais que cet peluche me prive de mon plaisir d'avoir cette délicieuse demoiselle dans mes filets. Aussi, profitant que la belle se couvre les yeux, je bondit sur l'animal et une lutte s'engagea.

Il était trois fois plus gros que moi, mais j'étais un vampire et il n'avait donc aucune chance face à moi. Il m'envoya un coup de patte spectaculaire qui me surprit, et je lui sautais dessus, essayant d'attraper sa jugulaire. Je plantais enfin mes crocs dans sa carotide, tandis qu'il grognait aussi fort que moi pour se sortir de ce mauvais pas. Il savait son heure venu et j'avalais son sang peu nourrissant, mais du sang reste du sang, même s'il était moins bon que celui des hommes.
Une fois l'animal vidé et inerte sur le sol, je le relâchais et m'essuyais la bouche d'un revers de main. Il ne manquerait plus que ça qu'une goutte de sang se soit niché sur mes lèvres, effrayant pour de bon la jeune fille. J'avançais vers elle alors.

- Elisabeth ? ... Est-ce que ça va ? lui demandais-je en restant agenouillé près d'elle, sans oser la toucher de peur de la tuer, ou qu'elle ne s'enfuit. C'est finit, tout va bien, calme toi.